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Canal de Nantes à Brest - L'abbaye de Bon-Repos by janpe (1,5/1,5)
N48° 12.628 W3° 07.704 (WGS84) UTM 30U E 490461 N 5339701 Use waypoint: GC19FPT Size:  Small Hidden on 18-02-2008
In Côtes-d'Armor Bretagne, France  (This cache may contain travel bugs)
Kobi III vun Letzebuerg (ref = TB2R03J) Difficulty:  Terrain:
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C'est en 1184 que le vicomte Alain III de Rohan fonda l'abbaye cistercienne de Bon-Repos. La légende veut qu'il s'endormit là au terme d'une chasse harassante en forêt de Quénécan; la Vierge Marie, lui apparaissant en songe, lui aurait alors suggéré de fonder en ces lieux une abbaye. Ce fut chose faite peu de temps après: l'acte de fondation fut signé le 23 juin de la même année, et douze moines de Savigny (Manche), accompagnés de leur abbé prirent leurs quartiers sans plus tarder.
Dès sa fondation, l'abbaye de Bon-Repos connut la prospérité. La communauté reçut de nombreuses terres ainsi que le droit d'établir le long du Blavet pêcheries et moulins. Cette prospérité, toutefois, ne fut pas sans conséquence: il semble que les moines se mirent peu à peu, à oublier l'idéal d'austérité qui avait présidé à la fondation de leur ordre.
Ainsi, certains textes du XVe siècle font état de moines armés fréquentant les auberges locales, ainsi que de l'intrusion de femmes à l'intérieur des bâtiments conventuels. Les moines durent plusieurs fois être rappelés à l'ordre, jusqu'à être placés, un temps, sous la tutelle de l'abbé de Boquen.
Il était pourtant écrit que le XVIe siècle ne laisserait aucune place à l'opulence. Passée dans le giron français avec le traité d'union entre Bretagne et France, l'abbaye devient royale, et passe sous le régime de la commende écclesiastique. Désormais, les abbés à la tête de la communauté ne seront plus des moines mais de grands nobles prompts à servir leurs intérêts propres.
La conséquence en fut que nombre de biens furent dilapidés, terres comme mobilier et objets du culte. Une ordonnance de 1577 permit même à l'abbé d'"aliéner" une partie du temporel pour subvenir aux besoins de la couronne de France. Quant aux bâtiments, ils ne cessèrent de se dégrader faute d'entretien. L'abbaye connut même l'occupation par les troupes d'un certain Troïlus de Mesgouez, durant les guerres de la Ligue.
Au XVIIIe siècle, toutefois, l'abbaye connut une brève période de renaissance avant les orages de la Révolution. Au début du siècle, en effet, Louis XIV permit aux communautés religieuses de porter en justice les affaires d'aliénations: Bon-Repos retrouve un peu de sa puissance foncière, ce qui permit au nouvel abbé Philippe Alexandre de Montault Saint-Genies Navaille d'entreprendre d'importants travaux de restauration.
C'est de cette époque que date la façade actuelle des bâtiments conventuels: le style néo-classique qui la caractérise répond aux goûts de luxe de l'abbé laïc bien plus qu'aux canons habituels de l'architecture cistercienne. L'abbaye fut perpétuellement en travaux tout au long de cet abbatiat, qui dura cinquante ans. Mais le plus dur était encore à venir.
Curieusement, ce n'est pas la Révolution elle-même qui causa le plus lourds dégâts à l'abbaye de Bon-Repos. Certes, l'abbé prit la fuite, et les derniers moines ne tardèrent pas à vider les lieux. Mais les bâtiments furent préservés, même si le mobilier fut dispersé et l'orfèvrerie envoyée à la fonte. Devenus la propriété du maire de Rostrenen, ils furent pris pour cible par les Chouans qui les incendièrent partiellement en 1795.
En 1832, ils hébergeaient encore les ingénieurs qui travaillaient à la canalisation du Blavet. Elle fut par la suite pillée pour sa pierre: son état, au milieu des années 60, semblait désespéré. C'était sans compter l'opiniâtreté des premiers promoteurs de l'abbaye, qui entreprirent de la sauvegarder. Leur action aboutit, en 1986, à la fondation de l'association des Compagnons de l'abbaye de Bon-Repos: Vous connaissez la suite.
The abbey of Bon-Repos was founded by Viscount Alain III de Rohan in 1184. The legend says that after a tiring day hunting in Quénécan Forest he fell asleep. The Virgin Mary appeared to him in his sleep, and asked him to found an abbey on that spot. Shortly afterwards an act was signed and twelve monks came from Savigny (Manche) to found the abbey.
The abbey of Bon-Repos was prosperous right from the start. Donations of land were given to the community as was the right to fish and build water mills along the river Blavet. The consequence of this opulence was that, little by little, the monks forgot their vows of austerity, which was the base of their religious thinking. In fact certain XVth century texts state that armed monks visited inns, and women were allowed into the monastery.
Several times the monks were rebuked, even placed under the guardianship of the Abbot of Boquen. It was written that the 16th century would remove all trace of opulence. However, given to the king when Brittany was united with France, Bon-Repos became a Royal Abbey and was subjected to the Ecclesiastical Commendam. (i.e. From now on, the ruling abbot was no longer appointed by the monks but by the King.) These noblemen were only concerned with their own interests and so assets, such as land, furniture and church items were run down. The 1577 ordinance allowed the abbott to "alienate" or sell off, the abbey's worldly goods to meet the needs of the State. As for the buildings, they continued to deteriorate through lack of upkeep.
The abbey was even occupied by the troops of Troïlus de Mesgouez during the War of the Ligues.
During the 18th century, the abbey had a brief revival before the onslaught of the French Revolution. At the beginning of the century, Louis XIV allowed religious orders to reclaim their alienated property through the courts; so, once again, Bon-Repos became an influential land owner. The new Abbot, Philippe Alexandre de Montault Saint-Geniès Navaille, could then undertake an important building programme.
The principal facade of the Abbey dates from this period; its neo-classical style is characteristic of the period. During the fifty years when Philippe was abbot, work was continually undertaken. However, yet more was to come.
Curiously enough, it is not during the French Revolution itself that the worst damage was done. Of course, the abbot fled the country and the few remaining monks returned to secular life, but the buildings were intact. However, the furniture was auctioned and the silverwork melted down.
The abbey was sold to the Mayor of Rostrenen, but it was taken as a target by the Chouan Royalists and partially burnt in 1795.
In 1832 the engineers building the Nantes to Brest canal were housed there. Later the building materials were sold. By 1960 it was a complete ruin. However, the local community were determined to save the abbey. In 1986, their tenacity led to the founding of the "Association des Compagnons de l'abbaye de Bon-Repos" and so the story goes on!
Les allées couvertes du Liscuis (1,05 kms N)